Pop radio, la fin d’un beau projet

Jean XXIII’s got talent !!!

Il y a quinze jours à peine, eXXpressIIIons a eu la chance d’interviewer Julien Matagne (2C3), directeur (ouais, carrément !) de la webradio, Pop radio.
Aujourd’hui, mauvaise nouvelle ! Nous apprenons que Pop radio doit malheureusement cesser de diffuser ses émissions. Espérons que ce soit une fin provisoire.
En attendant des jours meilleurs pour l’équipe et les auditeurs, découvrez l’interview d’un directeur et animateur particulièrement enthousiaste.

Écouter l’interview :

[audio:http://www.jean23.be/news/wp-content/uploads/2010/11/Interview-Julien-Matagne.mp3]

eXXpressIIIons : Quand est-ce que tu as commencé la radio ?

Julien Matagne : Ça fait déjà deux ans et demi, j’avais commencé avec Topradio, un projet que j’avais créé, et malheureusement ça c’est fini il y a un an pour une simple raison : j’ai reçu un petit courrier de Topradio flamand qui ne voulait pas qu’on utilise leur nom. Donc j’ai mis un mois, on a fait une petite transition et on est devenus, Popradio.

eX : Comment l’idée de faire une radio t’es-t-elle venue ?

J-M : Tout simplement en écoutant la radio, je crois que c’est une des meilleures solutions si on veut faire de la radio ou si on veut s’entraîner, c’est juste écouter. Je sais que Topradio, j’avais eu l’idée il y a trois ans, justement en écoutant la radio.

eX : Comment est-ce que tu prépares une émission, comment est-ce que ça se déroule ?

J-M : Ca dépend, ça dépend vraiment parce que parfois on a des invités, parfois pas, ça dépend du nombre d’animateurs, mais généralement on se met autour d’une table, on écoute soi-même la radio pour savoir ce qu’il se passe dans d’autres radios, pour avoir des idées, on regarde la télé, les news et alors on prépare l’émission par tranches de 10 minutes, qu’est-ce qu’on va faire à cette heure-ci, qu’est-ce qu’on va faire à cette heure-là, ensuite on met tout sur papier et après c’est un peu de l’improvisation, on écrit pas mot pour mot ce qu’on va dire.

eX : Une question très importante : EST-CE QUE C’EST LEGAL ??!!

J-M : Oui, tout à fait, c’est légal. A ce sujet d’ailleurs sur est-ce légal ou pas légal, nous sommes en partenariat avec une société basée à Paris, c’est un espèce de relais, ça permet de relier le son qu’on envoie de nos studios à Bruxelles vers Paris, donc si vous écoutez Popradio vous écoutez d’abord le son venant de Paris, et c’est eux qui grâce à un partenariat avec nous financent la SADAM qui est un organisme qui après va payer les artistes pour la musique donc, oui, c’est totalement légal.

eX : Est-ce que c’est beaucoup de travail de préparer une webradio et comment est-ce que tu gères ca avec les cours ?

J-M : C’est vrai que ce n’est pas facile, ça doit être un des premiers obstacles de faire de la webradio à 14 ans parce que l’école ça se termine vers 16h, il faut pas oublier qu’après on a les devoirs, … Moi, personnellement, je passe 3 à 4 heures sur Popradio par jour, c’est sûr que parfois, il faut faire des concessions, c’est obligatoire, on peut pas avoir des 99% à l’école et cartonner sur Popradio.

eX : Est-ce que tu fais ça seul ?

J-M : Non, pas du tout, j’ai une équipe d’animateurs, de journalistes, de techniciens derrière moi, pour en citer quelques uns, on peut citer comme animateurs, Sami, Niko, on a aussi des DJ comme Romain qui lui aussi est animateur et comme technicien nous avons aussi Gilles. Et il y en a plus d’autres qui travaillent de temps en temps sur Popradio pour nous aider.

eX : Est-ce que les gens de ton entourage connaissent la radio ?

J-M : Oui oui, je crois que les gens dans mon entourage, ça, ils sont au courant mais après, évidemment, on essaie de viser un public un petit peu plus large que ma famille et mes amis quand même, donc c’est pour ça que là on est occupés de réfléchir sur une campagne de publicité pour toucher un petit peu plus de monde que mes amis et ma famille mais pour le moment tout le monde est au courant oui.

eX :Où est ce que tu enregistres tes émissions, dans un studio ?

J-M : Oui tout à fait, dans un studio de radio qui se trouve près de Woluwé Saint Pierre, un vrai studio de radio comme ceux de, pour citer des radios, NRJ, Fun radio, exactement pareil, on a les mêmes systèmes sauf qu’au lieu de diffuser via la FM donc via à des sondes, on diffuse via internet, sinon c’est exactement la même chose.

eX : As-tu le projet de la mettre en FM ?

J-M : Ça serait peut-être une idée le problème est que le matériel FM coûte extrêmement cher, il ne faut pas oublier que le plan FM en Belgique est saturé, il n’y a plus de place et que pour demander une fréquence FM, c’est pas si facile que ça, il faut attendre une ouverture FM et comme ils en ont faits une il n’y a pas longtemps il faudra attendre cinq/six ans et comme je l’ai dit, le matériel FM coûte très cher et ça ne serait pas vraiment rentable à long terme car il ne faut pas oublier que la FM ça a une vingtaine d’années, et même un tout petit peu moins, et que c’est voué à disparaître et à être remplacé par la 3G, la 4G ou des techniques de communications plus avancés. Je sais qu’on peut par exemple nous écouter sur Iphone, n’importe où dans le monde grâce à la 3G.

eX : Au tout début, quand tu as eu l’idée de faire une webradio, ça a dû être un peu difficile de mettre le projet en place.

J-M : C’est vrai qu’au début on a un petit peu commencé dans une cave avec un seul ordinateur sous windows 95 et un micro tout pourri mais non mais c’est ça aussi la magie de la webradio, c’est pas comme en FM, en FM il faut que tu aies un projet, beaucoup d’argent dès le début, en webradio on peut se construire petit à petit, c’est très ouvert, même à 14 ans on peut créer sa propre webradio, il faut juste être passionné, avoir de l’argent , avoir de bonnes idées et les connaissances, c’est tout. Enfin, quand je dis de l’argent, par après parce qu’on peut vraiment commencer avec rien du tout.

eX : Et donc vous devez bien vous amusez tous les animateurs quand vous enregistrez vos émissions.

J-M : Ben oui, c’est un travail mais ce n’est pas de la torture Popradio, c’est surtout de l’amusement. C’est vrai, on s’éclate. C’est comme si on jouait à des jeux vidéos, pour comparer avec les jeux de tout le monde dans la cour de récré, c’est exactement pareil.

eX :Donc c’est avant tout une passion, c’est un peu comme un sport.

J-M : Oui, c’est ça tout à fait.

Interview réalisée par Eva Seifarth et Marie Chauderlot